Après de nombreux reports, le Comité interministériel des Outre-mer (CIOM) s’est enfin tenu le 18 juillet dernier.

Il en est résulté une déception générale de nombreux ultramarins et ultramarines quant aux mesures adoptées.

Ces mesures censées apporter enfin des réponses concrètes aux spécificités des territoires ultramarins pour « un vivre mieux » demeurent largement insuffisantes, tant dans leurs aspects sociaux qu’économiques.

Le budget accordé dans le cadre du CIOM pour les 11 territoires n’est que de 2,3 M€, alors que les accords de Guyane de 2017, toujours en attente de mise en œuvre par l’État, prévoyaient un budget de 3,1 M€.

En outre, le CIOM demeure silencieux quant aux demandes d’évolutions institutionnelles sollicitées par plusieurs collectivités territoriales. Le gouvernement y répond une fois de plus par le mépris, exacerbé par les déclarations du président de la République à l’occasion de son déplacement en Nouvelle-Calédonie, annonçant une révision constitutionnelle uniquement en Nouvelle-Calédonie, alors même que la Guyane, qui était en discussion avec le Ministre des Outre-mer, demande une évolution constitutionnelle.

Cette annonce du chef de l’État pose question quant aux suites données aux processus de discussion sur l’autonomie en cours au sein de certains territoires ultramarins.

EELV soutient la prise en compte des volontés spécifiques de chaque territoire ultramarin, qui appelle au respect des souhaits des populations et de leurs particularités, du fait de leur histoire, de leur environnement géopolitique et de leurs réalités sociales et économiques.

EELV dénonce toute tentation du gouvernement d’uniformiser les demandes d’évolutions statutaires et institutionnelles ultramarines et sollicite la reprise de discussions ouvertes avec chacun des territoires.

EELV reste vigilante quant au respect du choix exprimé par chacun des territoires ultramarins.

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole
La Commission Outre-mer