Depuis plusieurs semaines, les relations entre la France et l’Algérie se sont fortement dégradées : crise des visas, questions mémorielles, tensions au Sahara Occidental. 

En période électorale, les responsables politiques français nous ont habitués à raviver les tensions avec l’Algérie afin de flatter une certaine frange de l’électorat français. 

Le journal Le Monde relate ainsi que le Président Macron, lors d’une rencontre avec des descendants de protagonistes de la guerre d’Algérie, a estimé “qu’il n’existait pas de nation algérienne avant la colonisation française”. 

EELV considère que cette négation s’inscrit dans la droite ligne de celles et ceux qui tentent encore aujourd’hui de légitimer la colonisation et ses soi-disants “bienfaits”. 

Évoquant les questions mémorielles, le Président Macron a aussi fait état «d’une histoire officielle», selon lui, «totalement réécrite» qui «ne s’appuie pas sur des vérités» mais sur «un discours qui repose sur une haine de la France».  

Pourtant le régime algérien, qualifié par le Président Macron de « système politico-militaire », a toujours été soutenu par les autorités françaises, même lorsqu’il réprimait violemment les mouvements démocratiques. Ce même régime oligarchique qui continue, par ailleurs, d’user et d’abuser de cette rente mémorielle pour se maintenir au pouvoir.

Ces déclarations du Président français, à visées purement électoralistes, sont en contradiction avec la posture adoptée jusqu’alors par la diplomatie française et par Emmanuel Macron lui-même, qui condamne la politique coloniale menée par la France dans le passé. 

Les écologistes restent attachés à la construction de relations bilatérales, apaisées et respectueuses entre la France et ses anciennes colonies, notamment avec l’Algérie. Cela passe par un niveau d’exigence élevé en termes de respect des droits humains et par le respect des peuples. 

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La Commission Transnationale d’EELV