A l’occasion de la journée internationale de la biodiversité, Europe Écologie Les Verts se joint au message de cette journée et participe à la mobilisation pour « des écosystèmes plus sains, avec une diversité biologique plus riche », en métropole comme dans les Outre-mers.

La France renferme 10% de la biodiversité mondiale et 80% de sa biodiversité se trouve dans ses territoires ultra-marins. Ces territoires concentrent 10 % des récifs coralliens mondiaux ; 20 % des atolls de la planète en Polynésie française ainsi que la seconde plus grande barrière récifale au monde en Nouvelle-Calédonie ; La Guyane, avec l’Amazonie, est au cœur de l’un des derniers grands massifs de forêt primaire de la planète.

Cependant, si ces territoires sont riches en diversité biologique, ils demeurent très fragiles.

Selon les scientifiques de l’IPBES, l’état mondial de la biodiversité est alarmant : un million d’espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction, 18% des espèces ont disparu et 78% des habitats sont dans un état de conservation défavorable.

Dans ce contexte nous, écologistes, sommes préoccupés par les lacunes en termes d’informations scientifiques sur la plupart des espèces endémiques des territoires ultramarins ainsi que sur les espèces exotiques envahissantes.

 Conscient que la détérioration de la situation globale de la biodiversité de ces territoires est à l’origine d’impacts majeurs aux niveaux environnemental, économique et sanitaire ( destruction des milieux naturels, développement des espèces exotiques envahissantes, modification des conditions de vie des espèces, migration hors de leurs habitats naturels, acidification des océans, élévation du niveau des mers) et  que celle-ci est la conséquence de l’activité humaine (réchauffement climatique, urbanisation, surexploitation des ressources naturelles, pollutions marines et terrestres), EELV demande :

·  Une amplification de la création d’aires protégées terrestres et marines :  parcs marins, sanctuaires, réserves de chasse et de faune sauvage pour lutter contre le braconnage et la surpêche illégale. Ainsi que des conservatoires d’espaces naturels.

·  Une protection accrue du patrimoine corallien, la mise en œuvre de plans de restauration d’espèces marines.

·  Une politique de mesures concrètes et ciblées de terrain, afin de limiter, voire éviter une perte significative et irréversible des richesses naturelles de ces territoires.

· Un renforcement des outils de gestion de crises écologiques face à des épisodes tels les cyclones, ouragans, blanchissement des coraux, échouage des algues sargasses, etc.

· Un soutien accru aux associations dédiées ainsi qu’aux actions citoyennes, afin de rendre les économies insulaires plus durables.

La Commission Outre-mer d’EELV
Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles