Interview de la secrétaire nationale d’EELV dans l’OBS cette semaine : 

Interdire le diesel. Pourquoi cette proposition radicale ?

– Si nous, les écolos, nous nous battons depuis des dizaines d’années pour l’interdiction du diesel, c’est en raison de sa nocivité pour notre santé, une nocivité reconnue dans d’autres pays. Le scandale de Volkswagen le montre bien : le diesel propre, ça n’existe pas ! Une étude a d’ailleurs montré que les véhicules testés dans des conditions normales de conduite dépassent les normes de pollution et dégagent 5 fois trop de dioxyde d’azote.

Vous pensez que Volkswagen n’est pas le seul constructeur à avoir contourné la loi sur les émissions du diesel ?

– J’aimerais croire que c’est un cas isolé, mais je me dis que si Volkswagen a eu cette idée, qu’en est-il des autres constructeurs ? Le fait est que l’ensemble des études portant sur les émissions de CO2 par les moteurs diesels sont aujourd’hui contestées. La question est de savoir comment des instances internationales peuvent exercer un contrôle sérieux et indépendant.

Mais interdire le diesel est-il un objectif réaliste quand on sait qu’il représente 70% du parc automobile français ?

– Il ne s’agit pas de le faire du jour au lendemain mais d’arrêter de mentir aux Français et de leur permettre d’anticiper en les aidant à changer de véhicules. Il faut commencer par supprimer la niche fiscale sur le diesel en alignant son prix sur celui de l’essence. Cette niche fiscale représente 7 milliards d’euros de recettes en moins pour l’Etat.

Deuxièmement, l’Etat est actionnaire des deux constructeurs automobiles français. Il faut mettre en place une feuille de route pour que les constructeurs misent sur les moteurs électriques, sur le biogaz et pour qu’ils favorisent la recherche sur les véhicules sobres.

 

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