Autoroute A 69 : stopper le projet pour prendre le temps d’étudier une proposition alternative

A l’issue de l’été le plus chaud depuis le début de l’histoire de l’humanité[1], pendant lequel canicules, sécheresses, incendies et inondations de grande ampleur ont frappé le monde entier, et tandis que les scientifiques annoncent une amplification de cet effondrement climatique, des projets d’un autre siècle continuent à être soutenus par des élu.e.s en responsabilité.

Le projet d’autoroute entre Toulouse et Castres en fait partie.

Comment continuer à défendre un projet contre lequel l’Autorité environnementale (Ae) a émis un avis défavorable le 6 octobre 2022 en soulignant : « Ce projet routier, initié il y a plusieurs décennies, apparaît anachronique au regard des enjeux et ambitions actuels de sobriété, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution de l’air, d’arrêt de l’érosion de la biodiversité et de l’artificialisation du territoire et d’évolution des pratiques de mobilité. » . Un projet qui par ailleurs condamnerait à la destruction 343 hectares de terres agricoles et naturelles, dont des zones humides et Natura 2000, sans compter ce qui sera nécessaire pour la durée du chantier, ni ce qui sera prévu pour les zones commerciales dans le projet de territoire, encore embryonnaire.

Comment ne pas se rendre à l’évidence ? Il existe des alternatives à ce projet coûteux pour la collectivité et pour les futurs usagers.

Pourquoi ne pas défendre le projet alternatif d’aménagement de la RN126 bien moins coûteux, qui rendrait l’utilisation routière gratuite et sécurisée ? Pourquoi ne pas envisager des améliorations de l’infrastructure et de l’offre de service de la ligne ferroviaire entre Toulouse et l’unique sous-préfecture du département du Tarn ?

La résistance à ce projet a pris désormais une ampleur nationale et la détermination des opposantEs, qui sont aussi porteurs de propositions alternatives, est plus ferme que jamais. Ils et elles sont entréEs en grève de la faim car ils et elles veulent défendre leurs terres, leur territoire et l’avenir de nos enfants.

Alors qu’un militant écologiste est actuellement hospitalisé après plusieurs jours de grève de la faim, nous demandons à ce qu’une délégation du collectif soit reçue rapidement à l’hôtel de région, pour enfin entamer un dialogue.

Madame la Présidente de Région, Monsieur le Président de Département, demandez l’arrêt des travaux, attendons les décisions juridiques en cours et mettez fin à ce projet d’un autre âge. Travaillons ensemble les alternatives.


[1]    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/06/l-ete-2023-a-ete-le-plus-chaud-jamais-mesure-dans-le-monde-selon-l-observatoire-europeen-copernicus-l-effondrement-climatique-a-commence-affirme-le-secretaire-general-des-nations-unies_6188057_3244.html

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole d’EELV

Christine Arrighi, Députée écologiste de Haute-Garonne

La Commission Transports et Territoires d’EELV