Bonjour à toutes et tous,

J’espère que vous allez bien ainsi que vos proches et que ce nouveau confinement n’est pas trop dur à vivre.

Je tiens à commencer mon propos en félicitant nos nouvelles et nouveaux sénateurs et sénatrices : Monique de Marco, Raymonde Poncet, Daniel Salmon, Guy Benarroche, Jacques Fernique et Thomas Dossus qui rejoignent ainsi notre chère Esther Benbassa. Je tiens également à les remercier d’avoir réussi à constituer un groupe écologiste au sein du Sénat avec nos partenaires. Retrouver un groupe est une énorme avancée, nous permet d’avoir un pied au Parlement et surtout une voix qui porte. Je veux aussi voir dans ce succès la meilleure des réponses à celles et ceux qui estiment que nous ne sommes pas crédibles. Partout nous avons dépassé nos pronostics en termes de vote des grands électeurs, c’est très prometteur.

Comme vous le savez, nous étions aussi présent·es dans des législatives partielles et pour trois d’entre elles, nous étions au second tour. Élection après élection, nous progressons dans des circonscriptions où on ne nous attendait clairement pas à un tel niveau. C’est une lueur d’espoir dans la période.

En effet, le pays va mal. Les multiples crises se conjuguent : crise sanitaire, crise économique, crise sociale, crise écologique et crise démocratique. Nous sommes face à une profonde perte de sens et nous devons faire face et tenir bon. Les attentats nous ont touché durement une nouvelle foi, ont une nouvelle fois révélé le manque de colonne vertébrale de nombreux membres de la classe politique qui se laissent aller aux raccourcis, aux amalgames, aux accusations, le tout dans un concours Lépine néfaste. 

Face à eux, nous devons tenir bon et réaffirmer nos convictions profondes, ne pas tomber dans le piège de la tyrannie de l’émotion, du populisme de la démagogie. 

Nous n’acceptons pas de piétiner nos principes pour gagner en audience et nous assumons d’être fidèle à nos idées. Ce n’est pas cédant sur nos valeurs et nos principes républicains que l’on combattra efficacement le terrorisme islamiste. Comme j’ai pu vous le dire lors de notre dernier Conseil fédéral et comme je l’ai répété à plusieurs reprises depuis, nous défendons la laïcité de la loi de 1905, toute la loi, rien que la loi. Oui, nous sommes pour la fermeture des lieux de cultes où se tiendraient des prêches anti-républicains, de même pour les associations anti-républicaines. Cela est déjà possible avec la loi de 1905, prétendre le contraire serait mentir. 

Allons même plus loin. Si d’aventure des organisations doivent être dissoutes, alors on doit se poser cette question.

De deux choses l’une : soit y a pas de base légale, et le fait de lutter contre les discriminations dont sont victimes les musulman.e.s n’est pas un critère légal et donc on ne peut attenter à la liberté d’association pour le show médiatique. Soit il y a une base légale et alors mes ami.e.s, on doit se demander pourquoi les Ministres de l’intérieur qui se sont succédés ne l’ont pas fait plus tôt. Darmanin, Cazeneuve, Valls, etc. Qu’ont ils fait ? Si laxisme il y a, il n’est pas chez nous.

Nous sommes dans une situation où l’arsenal juridique existe, mais il faut des moyens. Il faut augmenter de façon pérenne les moyens à la plateforme Pharos, à la CNIL ou encore à la Miviludes la mission de lutte contre les sectes que le gouvernement, au contraire, est en train d’enterrer. Il faut des moyens humains pour la police et la gendarmerie nationale avec des personnels formés tout au long de leur carrière, des moyens pour la coordination du renseignement au niveau européen.

Mais c’est ainsi, 30 agent-es de plus pour la plateforme Pharos, y compris pour protéger les policier-es qui peuvent être harcelé-es, un doublement donc des effectifs, ça ne fait pas la une. Parallèlement, il faut en finir avec la complaisance envers les pays qui soutiennent financièrement, de près ou de loin, le terrorisme, les monarchies pétrolières. À cet égard, là encore, ce n’est pas les écologistes qui peuvent être accusé.es de complaisance.

Je pense à ce ministre de l’économie, Bruno Lemaire qui accueille les dirigeants de l’Arabie saoudite après l’assassinat par démembrement du journaliste Jamal Khashoggi. 
Je pense à ce Premier ministre Valls, encore lui, qui “assume” sa relation privilégiée avec l’Arabie Saoudite au point de remettre la légion d’honneur à Mohammed Ben Nayef, prince héritier d’Arabie saoudite. Une légion d’honneur attribuée à celui dont le pays a exécuté plus de 150 personnes l’année de cette décoration. C’est ça l’honneur de la France ?
Je pense bien sûr à Nicolas Sarkozy qui a tant fait pour faciliter l’influence du Qatar en France au point d’adopter une convention fiscale unique en son genre, qui permet aux fonds souverains Qatari d’être exonéré d’impôt sur les plus-values immobilières réalisées en France. C’est un cas unique en la matière.

La réalité c’est que ce sont deux pays qui véhiculent une vision dévoyée, extrême de l’Islam, le wahabbisme. La réalité c’est que la Commission Européenne soupçonne ces deux pays de financement du terrorisme. Se complaire avec ces deux pays, c’est organiser la vulnérabilité de notre pays. Et tant pis si ces quelques mots nous valent de nouveaux courriers exaspérés de la part de l’ambassadeur du Qatar. Nous, nous ne varions pas avec le vent.

Et puisqu’on nous reproche d’avoir manifesté en novembre il y a un an en soutien aux musulmann-es après l’attentat terroriste qui visait des fidèles aux abords d’une mosquée à Bayonne. Disons le clairement : nous aurions dû être plus nombreuses et nombreux ! Nous nous ne trions pas entre les indignations.

La réalité c’est que les dernières personnes qu’on a vu manifester aux côtés des frères musulmans c’est la droite. Darmanin, Pécresse, Wauquiez et d’autres, dans les rangs de la manif pour tous, pour interdire l’union de deux personnes qui s’aiment, pour abroger la loi des hommes au profit d’une supposée loi divine.

Pleinement laïcs nous ne trions pas les soutiens selon les croyances des personnes attaquées. C’est pourquoi nous manifestons quand des musulman.e.s sont pris.es pour cibles. Nous sommes là quand des chrétien-nes sont pris pour cible. Nous manifestons en hommage à Mireille Knoll prise pour cible parce que juive. Et nous manifestons bien sûr quand des anticléricaux, les journalistes de Charlie Hebdo sont pris pour cible. 

Nous ne trions pas, liberté égalité fraternité laïcité c’est ce qui nous tient ensemble.

La crise sanitaire n’en finit pas et je voudrais insister sur un point.

C’est le manque d’anticipation du gouvernement et du Président de la République qui ont rendu nécessaire ce nouveau confinement. Le Premier Ministre Castex nous ment lorsqu’il dit que la 2ème vague était imprévisible. Nous, écologistes, avions alerté du risque de deuxième vague et le Conseil scientifique l’avait noté dans son rapport au mois de juillet. Aujourd’hui, nous n’avons plus le choix et la santé des Français et des Françaises reste notre priorité.

Je veux d’ailleurs saluer le travail de nos maires qui ont dans leurs territoires cherché les solutions pour aider au mieux leurs habitant·e·s, leurs entreprises, les associations de terrain, sans verser dans la démagogie en prenant des arrêtés très médiatiques. Partout dans les villes où nous sommes en responsabilité, nos maires ont été à l’écoute de leurs territoires et ont pris des mesures d’urgence économiques et sociales.

Non seulement, cette période est difficile pour nous tous et toutes sur le plan sanitaire mais nous devons également faire face à une avalanche inédite de lois liberticides. Même Nicolas Sarkozy n’avait pas osé aller aussi loin !

À un moment où le débat démocratique est confiné, le débat public compliqué, les manifestations limitées, nous poussons un cri d’alarme. La régression qui est à l’œuvre constitue un grave danger pour notre démocratie. Projet de loi sur le séparatisme, proposition de loi sur la sécurité globale, introduction d’un délit pénal pour occupation d’universités, projet de loi d’accélération et simplification de l’action publique (dite loi ASAP) ça n’a pas l’air méchant évidemment : pourtant elle compte plusieurs articles sur la simplification des installations industrielles, à peine quelques mois après la remise du rapport sur la catastrophe de l’usine Lubrizol, drôle de façon de commémorer cet accident. Mais aussi la possibilité de conclure un marché public sans appel d’offres ni publicité préalable grâce à un nouveau « motif d’intérêt général » extrêmement flou ou encore l’utilisation de la visioconférence sans consentement pour les personnes détenues au mépris des droits de la défense. La liste est longue, bien trop longue, des reculs portés par ce gouvernement et nous devons les combattre de toutes nos forces. 

C’est bien sûr la loi dite sécurité globale qui concentre l’attention. Hier, elle a été votée dans un débat bâclé à l’Assemblée. Je voudrais développer sur le dangereux article 24 et le floutage des policier-es, mais l’article sur les drones lest tout aussi dangereux pour nos libertés, notre vie privée et la liberté de manifestation.

On nous dit : “C’est pour protéger les policier-es qui sont harcelé-es”. C’est vrai ils et elles sont victimes de harcèlement. Mais alors et on y revient, développez les effectfs de la plateforme pharos et facilitez le dépôt de plaintes pour les victimes de harcèlement, faites en sorte que la justice puisse remédier à l’impunité de fait des harceleurs et des agresseurs ! Pour les victimes policières de harcèlement, mais également pour l’ensemble des autres victimes, et en particulier les femmes !

Car cette loi de circonstance ne résoudra aucun des problèmes que connaissent les forces de l’ordre mais par contre elle est en train de détruire la liberté de la presse etencore accentuer la défiance de la population envers sa police.

J’en profite pour saluer le travail des journalistes qui, courageusement, suivent des manifestations toujours plus violentes. Je me fous qu’ils et elles aient leur carte de presse ou non, leur job comme le dit Albert Londres, c’est de porter la plume ou la vidéo dans la plaie. Merci Taha Bouhafs, merci Clément Lanot, Hannah Nelson, Nnoman Cadoret, Simon Louvet, Ulysse Logéat… et tou.te.s les autres. Et comme le disait Thomas Legrand, il y a un critère simple pour reconnaître un vrai journaliste : il ne va pas se signaler auprès de la préfecture.

C’est 1984 d’Orwell franchement ! La censure des journalistes, c’est la protection de la liberté de la presse, l’information c’est la désinformation, puisque c’est LREM qui distille la “vraie” information, et en fin de compte l’ignorance c’est le savoir.

Quand les avocat·e·s, les magistrat·e·s, le Comité Consultatif des Droits de l’Homme, la Défenseure des Droits alertent, le gouvernement ne peut avoir raison tout seul !

Ou plutôt pas tout seul, puisque cette loi il la vote avec l’appui du Rassemblement national. Il est beau le rempart de nos libertés publiques, le barrage à l’extrême droite ! De prétendu rempart Macron se fait chaque jour marche pied de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.

Voilà pourquoi nous devons l’emporter en 2022. Et disons le clairement, nous reviendrons sur cette loi liberticide et agirons pour restaurer la confiance entre la population et sa police, cette confiance c’est un des fondements de toute démocratie.

“Et en même temps”, c’est haro sur l’écologie ! Entre l’écolo-bashing permanent, le projet de loi de réintroduction des néonicotinoïdes, la mise au pilon des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, l’interdiction d’un égal accès à la nature sauf pour les chasseurs, bien entendu. C’est sans fin ! 

Nous ne laisserons pas faire les bras croisés. Nous avons avec nous la science et le droit, servons nous-en, comme nous l’avons fait en lançant, conjointement avec Génération Écologie, un référé-liberté devant le Conseil d’État pur pour soulever la question d’un égal accès aux espaces verts ou aux espaces naturels. C’est aussi une question de justice sociale, comme le rappelle la maxime écolo : les jardins publics sont les jardins de ceux qui n’en ont pas.

La nature, comme l’écologie, appartient à tout le monde. Nous devons, en particulier, la rendre aux plus pauvres qui en ont été privés plus que nous toutes et tous parce que la concentration des richesses entre quelques mains se double d’injustices environnementales qui accablent les plus fragiles.

Cette bataille, nous l’avions entamée lors du 1er confinement. Jusqu’à maintenant, aucune donnée sanitaire n’a pu être apportée contre la possibilité d’étendre la règle des 1h/1km pour permettre à toutes et tous de profiter des biens de la nature. 

Lors de notre conférence de presse pour annoncer notre référé, on nous a posé la question de savoir “Pourquoi le gouvernement n’accorde pas cet accès puisque c’est bénéfique pour la santé ?” La réponse est simple, c’est l’impensé technocratique, le privilège de classe de ceux qui peuvent profiter de la résidence secondaire, mais c’est également contraire au logiciel productiviste : là où nous voyons un espace naturel à protéger en soi pour ce que c’est, un bien commun, eux voient une zone à bétonner. Reconnaître un droit à la nature, c’est finalement reconnaître qu’il faut la protéger.

Devant l’inaction des gouvernements, le recours à l’action juridique est devenu nécessaire pour contraindre les gouvernements à assumer leurs responsabilités, à respecter leurs engagements internationaux, et à agir véritablement contre le dérèglement climatique et pour les générations futures. Et ça fonctionne : je tiens à féliciter Damien Carême qui, alors maire de Grande-Synthe, avait saisi en janvier 2019 le Conseil d’État pour l’inaction climatique du gouvernement. Et jeudi dernier : victoire ! L’État français doit, pour la première fois, rendre compte de son action et sera contraint de rectifier sa trajectoire s’il ne prouve pas cette action de manière tangible d’ici trois mois. 

Crise sanitaire, atteinte à nos libertés fondamentales, piétinement de l’écologie, comme si cela ne suffisait pas, nous faisons face à une crise sociale d’une ampleur considérable.

Nous sommes en passe d’atteindre le chiffre ahurissant de 10 millions de pauvres alors que nous sommes la sixième puissance mondiale ! Quel aveu d’échec. C’est le résultat de la crise mais cela procède bien sûr des politiques publiques inégalitaires de ce gouvernement.

10 millions de pauvres, une hausse des allocataires du RSA sans précédent, des associations d’entraide qui alertent depuis des mois sur les files d’attente qui s’allongent à leurs portes. Réponse du gouvernement : 700 millions d’euros … 5 fois moins que le cadeau fait aux plus riches avec la baisse de l’Impôt Sur la Fortune. Je vous laisse faire la comparaison avec les sommes versées sans contreparties à l’industrie aéronautique et à l’industrie automobile.

Là encore, face à l’urgence sociale, nous nous battrons pour aider les acteurs de terrain et faire pression sur les pouvoirs publics pour éviter la catastrophe. Nos maires ont d’ailleurs interpellé  le 1er ministre dans une lettre parue hier et dans laquelle nos élu·e·s demandent d’expérimenter « de nouveaux modèles de solidarité »  tels que la « Mise en place d’un revenu minimum social garanti pour les jeunes, l’expérimentation d’un revenu universel, le développement d’une sécurité sociale de l’alimentation… etc. Merci de prouver une fois de plus que nous sommes dans l’action et que urgence sociale et urgence écologique ne sont que les deux faces d’une même pièce.

Aujourd’hui, le bilan de ce gouvernement c’est donc la fin de l’ISF, le retour des néonicotinoïdes et une atteinte sans pareille à la liberté de la presse.

C’est à l’écologie de s’affirmer comme l’alternative. Je vous appelle, je nous appelle donc à construire à partir de cette idée le prochain mouvement qui pourra offrir une alternative heureuse pour le pays, la révolution de velours dont notre pays  a infiniment besoin.

C’est l’objet de nos débats ce week-end. Je me réjouis du climat apaisé qui préside à nos discussions. Je nous fais, je vous fais confiance pour que nous adoptions les modalités qui conviennent et permettent une désignation de la personne qui aura la lourde tâche de nous représenter.

Je me permets deux remarques.
La première : défions-nous du présidentialisme, toujours. La manière dont Macron gouverne illustre à l’excès toutes les folies de notre système. Rendez vous compte que c’est un homme seul qui décide de nos libertés, du début ou de la fin du confinement, le Parlement n’a pas son mot à dire et même le Premier ministre est incapable de s’aventurer sur le moindre pronostic. Nous ne prétendons pas nous conformer à ce moule. C’est clair. Nous sommes les écologistes et nous voulons appliquer les changements démocratiques que nous voulons pour la République. Cela passe par la délibération, le vote des adhérent-se et au-delà, des personnes qui souhaitent mettre l’écologie au cœur des priorités. Et ensuite, le collectif, toujours.

La deuxième remarque. Nous y allons pour gagner. Je ne dis pas que c’est facile, la tâche est même immense. Mais c’est l’objectif et certainement pour la première fois, c’est envisageable.

Après tout, un récent sondage Ipsos nous place en premier parmi les oppositions : non pas celle qui s’oppose le plus systématiquement ou qui vocifère le plus fort. Mais au premier rang à la question “qui pourrait faire mieux que le gouvernement dans la situation” ? C’est précieux. Et je suis sûr que l’action de nos maires contribue à matérialiser cette alternative concrète.

Pour la première fois de notre histoire gagner est donc possible. Et c’est nécessaire vu le carrefour des crises que j’ai évoqué. 

Cette perspective, cet espoir et cette nécessité de victoire, cela doit nous conduire à un peu, beaucoup de gravité. L’élaboration de notre socle programmatique, cette désignation, cette primaire, la coalition à vocation majoritaire que nous proposerons, etc. Le contexte ne ressemble à aucune des situations précédentes. C’est fondamental de le garder en tête. 

Aussi, défions nous des petits calculs, des mesquineries visant tel ou tel candidat.e, des billards à quatre bandes supposés avantager tel ou tel mais qui ne marchent jamais et finissent par nous faire adopter des modalités bizarres pour rien.

Vos choix pèsent lourd et j’imagine que vous mesurerez cette lourde responsabilité. La responsabilité de paver la voie jusqu’à la victoire de l’écologie. Quelles sont les modalités qui permettent de faciliter ce chemin? C’est ça qui doit vous guider dans vos choix.

Cela passe par la consolidation de notre alliance, par l’union avec les forces écologistes ; étape par étape comme à notre habitude, élection après élection, en faisant pleinement bannière commune, d’abord pour les régionales. Faisons de ce nouveau mouvement, de cette nouvelle force, le cœur d’une coalition majoritaire pour gouverner la France. Le cœur, la locomotive d’une coalition à vocation majoritaire.

Nos idées, nos propositions, nos thèses. Hier elles étaient moquées, aujourd’hui elles s’imposent comme toujours plus pertinentes et urgentes au vu de la crise sanitaire. Nous avons pour nous, cette constance, cette cohérence, cultivons la, revendiquons la et proposons le rassemblement de toutes celles et ceux qui veulent que le système change pour que leurs vies s’améliorent. 

Ils et elles sont nombreuses et nombreux qui se disent que leur choix de 2017 était par défaut, qu’ils et elles ont été trompés sur la marchandise. Ils et elles sont nombreux qui se désespèrent de la marche du monde, qui s’inquiètent des inégalités sociales et environnementales qui se conjuguent. Ils et elles sont nombreux aspirant à la justice et donc à l’écologie.

Finalement notre premier défi est de construire enfin, ensemble, le grand mouvement dont l’écologie a besoin. Et cela commence demain par ces régionales et départementales.

Je ne vais pas développer longuement mais ces élections sont cruciales.

Elles auront donc lieu en juin. Nous serons au rendez-vous. L’enjeu c’est remporter des régions, construire des coalitions à vocation majoritaires qui permettront de l’emporter, qui permettront aussi de dire au pays “nous sommes prêtes et prêts”.

Mais remporter des régions pour agir tout court et sans attendre !

Les régions sont de puissants leviers pour permettre de répondre aux inégalités sociales et environnementales.

L’échelon régional est celui de la transition puisqu’il combine les leviers stratégiques de l’aménagement du territoire et du développement économique, cruciaux pour réduire les inégalités territoriales, et ceux très concrets des transports et de la protection de l’environnement et la gestion des déchets. La région est également cheffe de file pour l’exercice des compétences en matière de climat, de qualité de l’air et d’énergie.

C’est aussi  la préservation de la biodiversité et la condition animale, le tourisme, la culture, l’entraide, etc. Et bien sûr l’emploi et dans cette période de crise économique, il est essentiel de rappeler, encore et encore, que la transition écologique est un creuset d’emplois durables et non délocalisables. Près de deux millions d’emplois d’après le cabinet Ernst and Young. 

Pour ma part j’ai eu l’honneur d’être désigné pour mener la bataille en Ile de France. Merci pour cette confiance ! Aux côtés des autres têtes de liste que je salue, nous mènerons donc campagne à vos côtés, dans des conditions COVID compatibles, cela n’a rien d’évident mais nous avons l’occasion d’écrire une belle et heureuse page avec cette campagne enthousiasmante qui s’ouvre.

C’est LE mandat pour agir pour le climat et la justice sociale. 

Pour finir, gardons le sens du rythme et des étapes ! La présidentielle doit venir comme une suite logique de nos victoires dans les territoires et permettra à notre candidat.e de s’appuyer sur ces forces, maires, départements, régions pour convaincre, et une fois élu, mener à bien la transition écologique dans la justice sociale.

Voilà l’enjeu, voilà l’objectif, voilà la feuille de route.

Julien Bayou

Seul le prononcé fait foi.