Mardi dernier, l’Autorité de Sûreté du Nucléaire a été informée par Areva d’une anomalie de la composition de l’acier dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville.

« Si ce défaut venait à être confirmé, le terme « anomalie » relèverait du plus grand euphémisme car ce défaut condamnerait purement et simplement le chantier de l’EPR de Flamanville ainsi vraisemblablement que ceux d’autres réacteurs en cours de construction » explique Julien Bayou.

Pour Sandrine Rousseau, « les enjeux sont donc énormes, mais le premier d’entre concerne la sécurité des populations : la cuve est une pièce particulièrement importante puisqu’elle contient le combustible ».

EELV souhaite que l’enquête de l’ASN bénéficie de la plus grande indépendance et que les investigations puissent être menées manière conjointe avec d’autres gendarmes du nucléaire de pays concernés. Alors que le projet d’EPR tourne au fiasco en raison des retards et surcoûts, pour les écologistes, si cette « anomalie » venait à être confirmée, l’EPR devrait être purement et simplement abandonné et au-delà c’est toute l’activité nucléaire d’AREVA qui devrait être repensée.

Dès lors la priorité devra être d’offrir une reconversion aux employés d’AREVA dans le développement des énergies renouvelables ou la filière démantelement, car les salariés ne sauraient payer pour l’aveuglement de leurs dirigeants.

Pour les écologistes, l’avenir est aux énergies renouvelables. L’étude de l’ADEME démontre que pour un coût similaire on peut alimenter la France à 100% en électricité renouvelable à l’horizon 2050. Cela passe par sortir de l’impasse du nucléaire et l’investissement massif dans le développement des énergies renouvelables.

 

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux