Organisé à Marseille à partir du 3 septembre par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le Congrès Mondial de la Nature fait office de sommet sur la biodiversité. Alors que nous connaissons un effondrement massif du vivant sur Terre, Europe Ecologie Les Verts demande des actions concrètes pour protéger la biodiversité et souhaite que ce sommet ne serve pas, une nouvelle fois, de grande opération de communication pour les plus cyniques.

Notre planète connaît un effondrement massif de la biodiversité qui devrait nous alarmer. Végétales ou animales, quelque 20 % des espèces sauvages sont menacées de disparition en France. A l’échelle mondiale, ce sont près d’un million d’espèces menacées d’extinction par l’activité humaine. Sur Terre, 85% des zones humides ont disparu et 75% des espaces naturels sont altérés par l’activité humaine. Au rythme actuel, tous les insectes pourraient avoir disparu de la surface de notre planète d’ici 2100.

Si les événements climatiques exceptionnels (inondations, méga feux) sont davantage visibles,  ceux-ci ne doiven pas cacher la crise de la biodiversité. EELV attend beaucoup de ce congrès qui se tient à quelques mois de la COP 26 à Glasgow, la COP qui doit définir l’agenda 2030 des politiques mondiales en matière de lutte contre le changement climatique. À Marseille, les acteurs doivent hausser le niveau d’ambition pour obtenir des pouvoirs publics, des engagements concrets de lutte contre l’effondrement du vivant. Car de la protection et de la restauration des écosystèmes, dépend la survie de l’humanité.

Face à l’urgence de la situation, le bilan du Président de la République est désastreux : réintroduction des néonicotinoïdes, loi climat dévoyée, prolongation des centrales à charbon, objectifs climatiques modestes, etc.

Pour Europe Écologie Les Verts, la lutte contre l’effondrement de la biodiversité passe par la fin des importations climaticides, la réorientation des flux financiers afin d’arrêter de financer la destruction de la nature, la fin aux subventions d’entreprises qui abîment les écosystèmes, la création d’importantes zones de protection de la Nature et de la biodiversité, etc. 

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles