La 15e Conférence des Parties (COP), qui vient de s’ouvrir à Montréal, cherchera à sauvegarder la nature et sa biodiversité. Alors que le 8 décembre marque la journée mondiale du climat, les écologistes souhaitent rappeler que ces deux combats sont liés.

Au lancement de la conférence, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a donné le ton appelant à cesser notre “guerre à la nature”, arguant qu’avec notre appétit sans limite pour une croissance économique incontrôlée et inégale, l’humanité est devenue une arme d’extinction massive.”

Car l’enjeu est crucial, il y a urgence à agir. On ne parle plus aujourd’hui simplement de simple érosion de la biodiversité mais bel et bien de 6e extinction de masse du vivant. En effet, 1 million d’espèces sont menacées d’extinction dans le monde. 

Le retard pris dans la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris 2015 exige que l’application des objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité soit intégrée et devienne une force motrice de l’accord lui-même.

L’objectif affiché par de nombreux gouvernements de protéger 30% de la surface terrestre est un objectif nécessaire et atteignable, mais insuffisant à l’heure où les scientifiques appellent à protéger 50% des terres et des mers – alors que 75% de la surface terrestre a déjà été affectée par les activités humaines. La protection de ces espaces doit être renforcée et assurée par des moyens financiers et humains (scientifiques et de surveillance) suffisants. Il ne s’agit pas seulement de protéger plus, mais de protéger mieux.

EELV déplore la disparition des mesures de protection fortes, mesures présentes au début des négociations avant d’être abandonnées, et demande que la marchandisation des écosystèmes ne soit pas mise en place suite à la COP.

EELV appelle à une évolution des consciences, à une prise en compte des limites planétaires et à la définition d’un véritable agenda prenant en compte toutes les causes d’érosion de la biodiversité.

Nous appelons enfin à la reconnaissance des droits des communautés locales et des peuples autochtones, un respect indispensable pour la protection de 25% des surfaces terrestres concentrant aujourd’hui 80% de la biodiversité.

Chloé Sagaspe et Alain Coulombel, porte-parole
La commission Biodiversité d’EELV