La République a le devoir impérieux d’assurer la distribution d’eau potable à tous les citoyen·nes, mais depuis ce lundi 4 septembre, les habitant·es de Mayotte n’ont accès à l’eau courante qu’un jour sur trois. EELV s’insurge contre cette situation si dangereuse sur une île où l’Etat a récemment préféré déplacer à grands frais plus de 2000 membres des forces de l’ordre dans le cadre de l’opération Wuambushu.

L’île connaît en effet une sécheresse sévère et ses infrastructures sont sous-dimensionnées par rapport aux besoins. Elles produisent au maximum 38 000 m³ d’eau par jour, quand la consommation atteint 40 000 m³. Pour secourir les habitant·es de ce territoire, le Préfet chargé de l’eau à Mayotte a prévu de faire distribuer 2 litres d’eau en bouteille pour les personnes vulnérables comme les femmes enceintes et les jeunes enfants.

EELV dénonce le manque d’ambition des plans eaux mise en place par l’Etat (au fait de cette situation depuis bien longtemps) pour résoudre un problème auquel les mahorais sont confrontés depuis des décennies. Encore une fois, le manque d’anticipation est criant.

EELV demande au gouvernement de prendre de toute urgence les mesures utiles pour l’augmentation effective de la capacité de production de l’usine de dessalement de Petite Terre et la création de la deuxième unité de dessalement prévus dans le plan urgence eau consécutif à la crise de 2017. La priorité doit être donnée à la santé et aux conditions de vie des mahorais.

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole
La commission Outre-mer d’EELV