Exposé des motifs

Après la victoire aux municipales à Grenoble en 2014, plusieurs grandes villes françaises ont été remportées par des écologistes en 2020. Ces victoires sont arrivées après des années d’engagements de militant·e·s écologistes partout sur le territoire et l’arrivée des premières équipes municipales dirigées par des maires écologistes comme à Bègles ou Montreuil.

Mais ces victoires ne sont pas issues d’une génération spontanée, elles sont le travail de militant·e·s écologistes et associatifs sur le long terme, le temps de construire un projet, de le soumettre au débat et de le confronter aux réalités toujours différentes d’un territoire à un autre. Elles ont aussi été possibles par la capacité à mettre en avant des personnes à même de se confronter à l’exercice du pouvoir et d’incarner la fonction de maire dans une campagne.

L’accélération de la crise écologique et la prise de conscience de plus en plus large des dégâts sociaux et environnementaux causés par des responsables politiques incapables d’apporter des réponses à la hauteur des défis est non seulement une opportunité pour les écologistes mais une grande responsabilité : nous savons qu’il n ‘y aura pas de réponse écologique ambitieuse sans les écologistes. Il est donc nécessaire de commencer à préparer les militant·e·s à exercer des responsabilités municipales partout en France. Les temps changent vite. Même des habitant·e·s jusqu’alors peu sensibles à notre projet ont pu changer d’état d’esprit après un été  2022 catastrophique et une sécheresse hivernale inédite – et pourtant prévisible quand on prend simplement la peine de consulter les articles issus des travaux du GIEC ou d’autres scientifiques. Même dans les communes « terres de mission », nous avons la responsabilité de, non seulement, nous opposer aux politiques réactionnaires des maires en place mais de préparer des projets d’alternances crédibles.

Pour travailler ces projets municipaux, les militant·e·s locaux pourront compter sur les élu·e·s des villes dirigées par des écologistes qui s’engageront à se mettre au service de toutes les victoires possibles, partout en France. Ils pourront aussi compter sur l’ensemble de notre mouvement qui doit s’organiser pour être un véritable centre de ressources – en lien avec la FEVE –  utile pour faire émerger des projets  et des listes écologistes et citoyennes proposant des mesures concrètes de justice sociale et environnementale.

Là où nous avons peu de militant·e·s actifs, il est temps d’aller susciter des vocations. On ne naît pas écologistes, on le devient quand on a l’opportunité de s’engager pour l’avenir de son quartier comme de la planète. Encore faut-il parfois que nous sachions tendre la main aux personnes qui pourraient devenir de bon·ne·s élu·e·s locales et locaux.

Motion

Pour cela, notre mouvement s’engage :

  • – à mettre en avant le bilan à mi-mandat des maires écologistes et notamment les réussites dans différents domaines de l’action municipale. Ces éléments de bilan serviront à susciter des initiatives et alimenter les projets dans d’autres communes ;
  • à soutenir et valoriser les bilans ainsi que les propositions et actions portées dans les villes par les groupes écologistes d’opposition ou minoritaires dans une majorité ;
  • à susciter des vocations partout en France, notamment dans les communes ou l’écologie politique est encore trop peu présente ;
  • à mettre en place des formations militantes ouvertes aux sympathisants pour préparer les échéances municipales de 2026 dès les JDE 2023 ;
  • à lancer un travail de réflexion et de préparation, en s’appuyant notamment sur le Conseil programmatique, pour construire de grands axes programmatiques communs ainsi qu’un récit positif autour de l’écologie municipale et du bien-vivre écologiste ;
  • à soutenir la mise en place d’un réseau de jeunes élu-es en lien avec les Jeunes Écologistes.

Unanimité moins 2 blancs


Retour sur les motions adoptées par le Conseil fédéral d’Europe Écologie Les Verts des 1er et 2 avril 2023