Alors que la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale n’est toujours pas à l’ordre du jour du Sénat, Esther Benbassa, sénatrice Europe Écologie – Les Verts  de Paris, prend les devants et pose le débat de l’élevage intensif. Une nécessité aussi éthique que démocratique sachant que 68 % des Français.e.s considèrent que les politiques ne défendent pas suffisamment bien les animaux (IFOP, 30 millions d’amis, 2021). 

Dans sa proposition de loi « Pour un élevage éthique, juste socialement et soucieux du bien-être animal », le groupe écologiste au Sénat appelle à mettre fin aux pratiques d’élevage les plus cruelles envers les animaux, néfastes pour l’environnement et éloignées de l’élevage paysan.

Alors que l’Allemagne a prévu d’interdire le broyage des poussins mâles d’ici 2022 la France est à la traîne. Qu’en est-il de la promesse de l’ancien ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, d’interdire le broyage d’ici 2021 ? « Des techniques alternatives existent à l’élimination des poussins et canetons comme le sexage des œufs et doivent être déployées » interpelle Esther Benbassa.

En France, chaque année, sur un milliard d’animaux abattus, 80 % proviennent d’élevage industriel. Afin d’accompagner concrètement la transition vers un élevage 100% plein air d’ici 2040, le groupe écologiste appelle à la création d’un fonds de soutien permettant une agriculture paysanne soucieuse du bien-être animal et des paysans.

Cette proposition de loi, soutenue par une trentaine de sénateur.rice.s membres des 6 groupes du Sénat, affiche une ambition élevée de réduction de la souffrance animale et y associe les moyens nécessaires afin d’agir concrètement pour améliorer les conditions de vie des animaux d’élevage.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
Esther Benbassa, Sénatrice écologiste de Paris
La Commission Condition Animale d’EELV