Il y a une dizaine de jours, l’association L214 mettait sur le devant de la scène une vidéo montrant le traitement de certaines vaches dans le cadre de recherches en nutrition animale : l’ouverture de l’appareil digestif et l’apposition d’un “hublot” sur leur estomac.

Europe Écologie – Les Verts condamne l’utilisation de ces “vaches à hublot” qui n’a d’autre projet que de servir les intérêts de l’agro-industrie au détriment d’animaux dont la souffrance est niée.

En application de la réglementation, les projets de recherche qui utilisent ces techniques doivent préalablement obtenir une autorisation administrative. Plusieurs projets de recherche avec des animaux à “hublots” ont reçu cette autorisation. Le résumé d’un de ces projets publié sur le site du Ministère du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation indique la nécessité d’administrer à l’animal “un anti-inflammatoire non stéroïdien pour, entre-autres, soulager la douleur ». Sandra Regol souligne que « cette méthode est donc douloureuse, contrairement à ce qu’affirme la secrétaire d’Etat à la transition écologique Madame Brune Poirson”.

Cette dernière soutient par ailleurs que ces expérimentations sont utiles « pour la science ». Mais Julien Bayou rappelle que “l’objectif de ces recherches, assumé par ses promoteurs, est l’amélioration des rendements de l’élevage industriel via une alimentation la plus performante possible”. La seule alimentation durable et correspondant aux besoins physiologiques des vaches est l’herbe et que cette alimentation n’est possible que dans le cadre d’un élevage extensif. L’objectif n’est donc pas scientifique mais bien mercantile: la science y est le cache-sexe du productivisme le plus déshumanisé.

EELV s’inquiète de la réaction du gouvernement qui, une fois de plus, au lieu de condamner les pratiques violentes sur les animaux qui choquent l’opinion publique, pointe du doigt l’association qui a révélé ces images. Nous pensons au contraire que le rôle des lanceurs d’alerte est essentiel et qu’une plus grande transparence est nécessaire sur les recherches qui sont menées sur des animaux au nom de tous les citoyens et prétendument dans leur intérêt.

Aussi, nous demandons au Ministère de la Recherche, au Ministère de l’Agriculture et au Ministère de la Transition Écologique et Solidaire de prendre sans attendre les mesures nécessaires pour que ces pratiques intolérables – qui ramènent les animaux qui y sont soumis à de simples systèmes digestifs – cessent dans les meilleurs délais. Il ne s’agit pas ici de science mais de maltraitance animale à des fins productivistes.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux