Vendredi dernier, une étudiante en médecine de Sorbonne Université s’est donné la mort.

En un mois, c’est le troisième cas de suicide répertorié chez les étudiant.e.s. Depuis le début de l’épidémie, le monde étudiant doit faire face à une précarité sociale et psychologique accrue. Il est urgent d’agir !

La perte des jobs étudiants et la baisse des ressources des parents, empirent la précarité étudiante, à tel point qu’un tiers des étudiant.e.s doivent renoncer à des soins (sondage IPSOS). Les dispositifs d’aide alimentaires ont vu des étudiant.e.s arriver massivement aux distributions.
Du point de vue pédagogique, les cours en distanciel n’ont pas permis d’assurer la continuité de l’enseignement.Perte de lien social et absence de perspectives d’avenir sont à l’origine d’un décrochage massif. Aujourd’hui, près d’un.e étudiant.e sur 6 a mis fin à ses études.
Ces conditions de vie et d’études dégradées ne font qu’accentuer la détresse d’une génération oubliée.
Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a annoncé la reprise des cours en présentiel pour les premières années de licence à partir du 25 janvier. Mais aucune date ne fut évoquée pour la reprise du présentiel pour l’ensemble des étudiants et étudiantes. Les mesures floues et incertaines ne sont pas satisfaisantes. La création de jobs étudiants en résidences universitaires, l’annonce de postes supplémentaires de psychologues ou encore la création du chèque santé mentale sont autant d’actions nécessaires mais dont l’échelle est dérisoire. Cette crise nécessite un plan d’envergure, pour enrayer l’augmentation de la pauvreté les aides ponctuelles et critérisées ne suffisent pas.

Afin protéger le droit aux études, nous demandons la réouverture des universités et un investissement massif dans l’éducation supérieure et la recherche. Le gouvernement a donné 470 milliards d’euros pour les grandes entreprises alors que le monde étudiant et l’enseignement supérieur sont délaissés. Afin de garantir le respect des règles sanitaires, un enseignement et un accompagnement social à la hauteur de la crise, les établissements universitaires et les CROUS doivent être dotés de moyens supplémentaires.

Europe Écologie Les Verts rejoint donc l’appel des organisations étudiantes et de jeunesse à se mobiliser le mercredi 20 janvier 2021.
À Paris, nous partirons à 14h de Port-Royal (devant le CROUS, 5e arrondissement), en direction du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.