Jeudi 24 septembre, les ministres de la Transition écologique et de l’Intérieur ont fait, deux jours avant l’anniversaire de la catastrophe de Lubrizol, une série d’annonces pour améliorer la prévention autour des principaux sites industriels français. Ces mesures se résument principalement à la mise en place d’un système d’alerte de la population en temps réel, et à davantage d’inspections des sites industriels classés.

Pour Europe Ecologie Les Verts, les annonces du gouvernement sont très en deçà des enjeux liés à la protection de la population vivant à proximité de sites industriels classés.  Nous regrettons que les leçons de la catastrophe n’aient pas été tirées et que la loi « « accélération et simplification de l’action publique (ASAP) », qui doit être examinée à partir du 28 septembre, revienne à alléger les obligations faites aux industriels pour leurs sites les plus dangereux et à accorder un trop grand nombre de dérogations au droit de l’environnement.

Alors que 500 000 installations classées existent en France, les contrôles de ces installations restent très insuffisants (1600 inspecteurs sont mobilisés alors qu’il en faudrait 9000 pour assurer le contrôle de toutes les installations) et aucune étude épidémiologique n’existe permettant d’évaluer les risques sanitaires d’une catastrophe industrielle comme Lubrizol.

Europe Écologie les Verts demande que :

  • la prise en charge de la dépollution, de l’expertise, du chômage partiel… soit assurée par Lubrizol selon le principe du pollueur/payeur ;
  • soit créée, à l’image de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, une Autorité de Sûreté Industrielle (intégrant l’ASN) ; 
  • une place plus grande soit accordée aux citoyens et élus locaux et que soit mise en place, à l’échelle locale, une culture de la prévention et de gestion des risques.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles