Alors que l’État vient d’être condamné cette année pour inaction climatique et que le Parlement a voté une loi climat trop peu ambitieuse, le juge des référés suspend les travaux de la centrale au fioul du Larivot, en Guyane. EELV se félicite de cette première victoire et souhaite voir la Guyane à la pointe de la transition énergétique en France.

En suspendant les travaux par une décision rendue ce mardi 27 juillet, le tribunal administratif de Cayenne retient que les émissions de gaz à effet de serre ne seront pas assez réduites pour être conforme aux objectifs climatiques de la France et que la centrale ne pouvait pas être construite dans la zone initialement prévue (zone de mangroves).

Autoriser une centrale thermique n’est pas envisageable et ne devrait même pas être envisagé en 2021. Comme l’avait révélé la presse, la justice reconnaît que l’usage de la biomasse liquide est incertain à ce stade, sans même prendre en considération l’ensemble des problématiques liées à son utilisation.

Si le besoin de renouvellement de l’approvisionnement énergétique en Guyane est indéniable, les outre-mers ne doivent pas être des territoires de seconde zone où la transition énergétique ne s’applique pas. Au contraire, ils doivent devenir des territoires d’excellences de l’évolution énergétique. Redisons le : l’autonomie énergétique pour la Guyane est possible dans des délais rapides et de manière durable.

Alors que l’université de Guyane forme des ingénieur·es et des technicien·ne·s du solaire, la région est en capacité de créer des centaines d’emplois durables, qualifiés et non-délocalisables. Ainsi, la transition énergétique en Guyane accompagnera de manière sûre, durable et saine la baisse du chômage de masse et le développement tant attendu du territoire.

EELV souhaite que l’État fasse preuve d’une politique plus ambitieuse et respectueuse de la santé et de l’environnement des guyanaises et guyanais et mette en place un accompagnement pour la formation des salariés d’EDF vers la transition énergétique décentralisée. Cette transition doit être rapidement mise en place, permettant de garantir leur emploi au sein de leur entreprise. La décision du tribunal administratif sur ce projet très décrié en est la première étape.

Alain Coulombel et Eva Sas, porte-paroles
La Commission Energie d’EELV
La Commission Outre-mer d’EELV
Guyane Ecologie