Europe Écologie Les Verts appelle à la mobilisation à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui aura lieu ce samedi 20 novembre à Paris et les 25 et 27 novembre en régions

[101] féminicides au 20 novembre 2021, c’est le triste décompte du nombre de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France depuis le début de l’année. Le chiffre enregistré pour toute l’année 2020, 102 victimes recensées, est donc déjà quasiment atteint. C’est un échec dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, pourtant déclarée grande cause du quinquennat en 2017.

La lutte contre les violences faites aux femmes en France n’a pas les moyens, ni de ses ambitions, ni de son urgence.

Ne pas mettre en œuvre les moyens humains et financiers chiffrés par les associations, qui réclament 1 milliard d’euros, revient à accepter et à se résigner à un scénario à plus de 100  victimes de féminicides par an car les gouvernements ne réalisent pas l’ampleur de la transformation sociétale nécessaire.

La tremblement de terre #metoo n’en finit pas de faire des répliques, avec les #metoothéâtre, #metoomédia, et le #metoopolitique, afin d’en finir avec les violences sexuelles et sexistes en politique. Loin d’un effet de contagion, il s’agit du symptôme d’une société malade de la culture du viol, dénoncée de longue date par Europe Ecologie Les Verts.

EELV appelle à en finir avec les déclarations d’intention et les coups de communication. C’est une transformation sociétale qui doit être impulsée et accompagnée par l’Etat pour que dans toutes les sphères de la société, on cesse de tolérer l’intolérable.

De véritables actions et des moyens conséquents pour en finir avec l’intolérable :

– organiser et accompagner un changement au niveau des institutions, à commencer par former les agent.e.s de police sur le sujet, afin que les femmes qui osent porter plainte ne se retrouvent pas face à des policier.e.s qui refusent de prendre leur plainte ou minimisent les faits ;

– créer davantage de places  d’accueil et d’hébergement pour les femmes victimes de violences et leurs enfants ;

– s’aligner sur la définition du viol de la convention d’Istanbul, dont la France est signataire, afin d’inclure la notion de consentement ;

– soutenir financièrement les associations car ces dernières effectuent, la plupart du temps de façon bénévole, un travail considérable. Elles pallient pour la plupart une absence de service de protection des femmes victimes de violences géré et financé par l’État que nous appelons de nos vœux.

Dans le contexte d’une aggravation de la situation avec les confinements liés à la crise sanitaire, l’action militante menée par les associations ne suffit pas et ne saurait pallier les manquements du gouvernement.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La Commission Féminisme d’EELV