Une nouvelle enquête de l’association L214, appuyée par des vidéos, cette fois-ci dans un élevage intensif de lapins, démontre une fois de plus l’urgence de sortir de l’élevage intensif. 

Blessures infectées qui ne sont pas soignées, médicaments périmés, individus mutilés laissés à eux-mêmes. L’hygiène déplorable montrée par l’enquête nous interroge sur les conditions sanitaires de la viande que nous retrouverons dans l’assiette de nos enfants.

Les images éclairent aussi sur les conditions de travail des employés de l’élevage intensif : gestes répétitifs, exposition aux troubles musculo-squelettiques, exposition permanente à la violence. Comment des employés de cet élevage vivent-ils cette brutalité permanente ? 

L’exploitation dénoncée appartient au président de la Fédération nationale des groupements de producteurs de lapins (Fenalap), également président du groupement Elvilap qui commercialise 2,6 millions de lapins par an, soit 10 % de la production française. Pris sur le fait, ce “bon élève” de l’élevage interroge sur la bonne foi des pouvoirs publics, pourquoi les contrôles n’ont pas alerté sur cette situation ?

Suite à l’annonce par la Préfecture de l’ouverture d’une enquête, dans l’attente de ses conclusions, EELV demande la fermeture immédiate de l’exploitation. 

Il est temps d’orienter notre agriculture vers un modèle respectueux de l’humain et du vivant ; de réduire notre consommation de produits d’origine animale et de végétaliser nos assiettes. Cette enquête de L214 démontre une fois de plus l’urgence de sortir de l’élevage intensif que nous, écologistes, appelons de nos vœux depuis de nombreuses années.

Face à l’urgence climatique et la maltraitance du vivant, nous appelons à un sursaut de conscience.

Chloé Sagaspe et Alain Coulombel, porte-parole
La Commission animale d’EELV