Vendredi 26 novembre, suite à la décision de Renault de ne pas soutenir l’offre de reprise, le tribunal de commerce a prononcé la liquidation judiciaire de la Société Aveyronnaise de Métallurgie (SAM). EELV apporte son soutien aux 350 salariés de la SAM et à leurs familles qui se battent depuis deux ans pour sauver leurs emplois.

Une stratégie axée sur la rentabilité.

Malgré les 9 millions d’euros que l’Etat et la Région pouvaient apporter au projet présenté par le potentiel repreneur, Renault, principal donneur d’ordre de l’usine, a refusé de le soutenir et conduit à la liquidation de la société. Pour maximiser ses bénéfices, Renault préfère donc visiblement s’approvisionner dans des pays à la main d’œuvre bon marché. Les sous-traitants automobiles français en sont les premières victimes, notamment les fonderies.

Les aides publiques doivent être conditionnées !

La puissance publique ne peut pas s’exonérer de sa responsabilité.  Or, le gouvernement ferme les yeux, alors que l’État est le premier actionnaire de Renault qu’il  lui a accordé un prêt garanti de 5 milliards d’euros et que le plan de relance d’Emmanuel Macron prévoyait 8 milliards d’euros de subventions pour le secteur automobile, le tout sans contreparties sociales et environnementales : une aberration. La conditionnalité des aides publiques est devenue une nécessité : on ne peut plus continuer à subventionner les entreprises qui détruisent les emplois et la planète.

Appel à une nationalisation temporaire de la SAM

Un emploi industriel génère 1,5 emploi indirect et 3 emplois induits. Nous ne pouvons pas accepter la disparition de 350 emplois dans un bassin industriel déjà meurtri par les délocalisations. Aujourd’hui, la SAM, qui avait anticipé le virage de la voiture électrique, détient des compétences et un savoir-faire. Elle peut encore être reprise.

Comme l’a fait Yannick Jadot le 30 septembre sur le site de FerroPem en Savoie, les écologistes appellent le gouvernement à nationaliser temporairement la SAM, le temps de construire avec les salariés et les autres acteurs locaux un projet de reprise solide et durable.

Il faut faire de la SAM un exemple de la réindustrialisation, pour continuer à travailler et à vivre dans nos territoires. Nous apportons donc notre soutien aux salarié·es venus manifester ce 12 janvier devant le Ministère de l’Economie.

Eva Sas, porte-parole