Malgré une situation sanitaire économique et sociale dégradée, le gouvernement a décidé de relancer la réforme de l’assurance chômage. EELV soutient l’opposition des  organisations syndicales à cette politique profondément inégalitaire, qui fragilise encore un peu plus les travailleurs et travailleuses précaires. 

Les conséquences sociales de la crise sanitaire que nous traversons vont s’amplifier en 2021 : la France va franchir la barre des 10 millions de pauvres et la Banque de France anticipe un pic du chômage à 10,9 % au premier semestre, entraînant de nouvelles parties de la population (jeunes, étudiant.es…) dans la précarité.

Malgré ce contexte de dégradation du marché du travail, Elisabeth Borne persiste dans sa volonté de mettre en place, par décret, sa réforme du calcul de l’indemnisation (désormais basé sur le revenu mensuel moyen) qui conduira à une réduction du montant des allocations de 22% en moyenne pour quatre allocataires sur dix. Une fois de plus, ce sont les travailleurs et travailleuses les plus fragiles qui se retrouvent stigmatisés et malmenés par le gouvernement.

Alors que la crise sanitaire est loin d’avoir produit tous ses effets, les choix du gouvernement vont à contre-courant de la nécessité de protéger les plus faibles dans une période de profonde insécurité économique et sociale. 

Pour toutes ces raisons, EELV apporte son soutien aux organisations syndicales mobilisées contre cette réforme et demande son abandon immédiat

Eva Sas et Alain Coulombel