Selon un récent rapport de l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE), près de 13% des décès dans les pays de l’Union Européenne seraient à imputer à la pollution atmosphérique. Chaque année on compte 400 000 décès prématurés en Europe, presque 70 000 en France. 

A l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air, Europe Écologie Les Verts rappelle que les solutions existent pour lutter contre la pollution de l’air, au niveau local comme au niveau national. Nous devons réduire à la source les émissions polluantes des secteurs industriels et agricoles, et mettre en place des mesures concrètes pour changer de modèle et réorienter notre économie : développement du ferroviaire, application du principe pollueur payeur, substitution des énergies renouvelables aux énergies fossiles, etc. 

Face aux enjeux de santé publique liés à la qualité de l’air, les alternatives existent, il ne manque que la volonté et la cohérence politique. Rappelons, par exemple, que l’Etat français, a mis en place un plan de soutien de 8 milliards d’euros à l’industrie automobile sans réelle conditionnalité ni contrepartie environnementale.

Dans cette période de circulation active du COVID-19, pour lequel on sait que la pollution de l’air est un facteur de co-morbidité, il est particulièrement important de mettre en oeuvre des mesures immédiates, qui pourraient être pérennisées :

– la généralisation du télétravail pour tou·tes les salarié.es qui le souhaitent et dont l’activité le permet ;

– le soutien au développement des aménagements cyclables temporaires et leur pérennisation éventuelle, et l’extension de l’aide à l’acquisition de vélos à assistance électrique ; 

– l’expérimentation de zones à circulation restreinte beaucoup mieux adaptées à la maîtrise de la circulation urbaine que les ZFE (Zones à Faibles Émissions) prévues par la LOM (Loi d’Orientation des Mobilités).

Ensemble, nous pouvons aller vers un modèle de consommation et de déplacement plus durable. Alors que l’inaction tue plus de 68 000 personnes par an, il est plus que temps d’agir !

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles