Alors que des milliers de mineur·es LGBTQI+ sont quotidiennement victimes de harcèlement et de discrimination en milieu scolaire, le Président de la République et le ministère de l’Éducation Nationale semblent toujours considérer qu’il est urgent d’attendre et de ne rien faire. Le suicide de Lucas le 7 janvier dernier nous a pourtant tragiquement rappelé la nécessité d’agir et de protéger nos enfants de l’homophobie et de la transphobie.

Pour les écologistes, il n’est jamais trop tôt pour aborder sereinement avec les enfants les questions d’identité de genre et d’orientation sexuelle : ce sont des sujets auxquels ils et elles sont de toute façon déjà exposés et encore trop souvent de façon violente et angoissante. EELV soutient donc les équipes pédagogiques qui ont mis en place des procédures d’accueil inclusives pour les enfants trans (respect des pronoms et du prénom choisis, aménagement des activités genrées etc.). Toutes les institutions culturelles, notamment les bibliothèques, et scolaires doivent travailler ensemble à prévenir les comportements homophobes et transphobes dès le plus jeune âge. Elles doivent offrir aux enfants des espaces physiques et imaginaires rassurants et ouverts aux questions qu’ils et elles se posent sur leur identité ou sur leur orientation sexuelle et affective.

EELV demande donc au gouvernement de prendre la mesure du drame que des milliers d’enfants vivent, victimes de l’homophobie ou de la transphobie qu’ils et elles subissent directement, mais aussi de l’homophobie et de la transphobie des institutions qui les accueillent et qui refusent de prendre en compte cette réalité dramatique. L’Éducation Nationale doit mettre en œuvre un plan d’envergure pour lutter contre l’homophobie et la transphobie et enfin protéger les enfants et jeunes comme ils et elles le méritent.

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole nationales
Les Commissions Éducation et LGBTQIA d’EELV