Le projet de loi “Climat et Résilience”, issu des travaux de la Convention Citoyenne pour le Climat, est présenté ce mercredi 10 février en Conseil des ministres. Le texte composé de 65 articles est nettement en recul par rapport aux propositions de la Convention.

Alors que l’ambition initiale était de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030 par rapport à 1990, la loi “climat et résilience” ne présente que des mesures limitées, souvent différées ou soumises à des conditions telles que l’on peut douter de les voir mises en oeuvre un jour. En écartant sciemment les mesures les plus impactantes de la Convention citoyenne, le texte n’est pas à la hauteur de la responsabilité historique qui est celle de notre génération.

Où est la proposition sur l’interdiction des engrais azotés ? Celle de la publicité sur les produits les plus polluants ? L’accompagnement à la rénovation thermique massive des logements et bâtiments publics ? Emmanuel Macron ne respecte pas son engagement de reprendre les mesures proposées par la Convention “sans filtre”. Alors que la France a la capacité de suivre une trajectoire cohérente de réduction carbone, ce projet de loi sonne comme un renoncement.

Une nouvelle fois, le gouvernement a montré son incapacité à prendre des mesures contraignantes pour lutter efficacement contre le changement climatique, en témoigne la présence, à toutes les étapes du processus, des lobbies qui ont vidé le projet de loi de sa substance.
 
Le consensus scientifique est là, l’aspiration citoyenne également. Nous avons désormais besoin d’agir et d’une volonté politique à la hauteur des enjeux climatiques. Respectons le travail effectué par la Convention Citoyenne pour le Climat. Les  parlementaires d’EELV seront au rendez-vous pour renforcer et améliorer ce texte dans la droite ligne des préconisations de la convention citoyenne pour le climat et proposeront un contre-projet.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles