A contre sens de l’histoire, du monde et contre toute logique, la France devrait donc, à en croire la haute assemblée, renier ses engagements pour renouer de manière intensive avec le nucléaire. Avant même l’examen de la loi sur la programmation énergétique prévue à partir de cet été, le gouvernement et la droite entérinent un volte face du mix énergétique au mépris de la démocratie, alors que les concertations avec le public sur le sujet ne sont même pas terminées.

Suppression de l’objectif du plafond à 50% de la part du nucléaire dans le mix énergétique, fin de la diversification, mais à quoi jouent donc le Sénat et le gouvernement en matière de nucléaire ?

La majorité de droite au Sénat a donc profondément remanié la loi sur l’accélération du nucléaire (déjà fort problématique en elle-même) lui faisant prendre un virage dangereux au mépris de tous les engagements précédents, et cela malgré la ferme opposition du groupe écologiste.

Mais non content de modifier les objectifs de la politique nationale en matière d’énergie, c’est également le reniement scandaleux de la Ministre qu’il faut dénoncer car, loin de s’opposer, le gouvernement accompagne le mouvement. Signe d’une capitulation ou aveu d’une alliance implicite, on voit là une parfaite adhésion aux idées de la droite.

EELV rappelle son opposition à toute nouvelle construction de réacteurs ainsi que toute prolongation de réacteurs existants entraînant des risques accrus en matière de sûreté.  

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles
LA Commission Energie et Climat D’EELV