Le 25 novembre 1960 en République dominicaine sont assassinées les sœurs Mirabal. Cette date est symboliquement devenue la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, reconnue par l’ONU.

Tous les jours, des femmes sont tuées parce qu’elles sont femmes. Meurtre de filles à la naissance, sélection prénatale, tueries de masse, crimes d’honneur, femmes tuées par leurs conjoints ou par des inconnus dans la rue, crimes sexuels,…La violence machiste est la première cause de mortalité des femmes de 16 à 44 ans dans le monde.

Chaque année nous dénonçons les mêmes faits. En France, malgré la loi cadre votée en 2013, les femmes continuent à mourir sous les coups de leur conjoint : depuis le début de l’année 2016 en France, elles sont 100 à avoir été tuées dans ces conditions.

Les premiers résultats de l’enquête Virage publiés le 23 novembre 2016 montrent qu’une femme sur sept a été victime de violence sexuelle au cours de sa vie et que 2 femmes actives sur 10 ont dû faire face à une situation de harcèlement sexuel dans leur vie professionnelle.

Le monde politique, alors qu’il devrait être exemplaire, ne fait pas exception : cette année, violences et harcèlement sexuel à l’encontre de femmes travaillant dans le milieu politique ont pu être dénoncés grâce à des témoignages courageux, signe que la mobilisation militante paye et que, petit à petit, la parole se libère. Les comportements sexistes  de certains élus, continuent à être dénoncés notamment grâce au site « Chaircollaboratrice.com ».

Malgré ces avancées les régions dirigées par la droite, à l’instar de la région Île-de-France qui a diminué de plus de 30% le budget du centre de ressources pour l’égalité femmes-hommes Hubertine Auclert, marquent un retour en arrière dans le développement de programmes de soutien aux luttes pour les droits des femmes.

Pour que le travail pour l’égalité se poursuive, EELV rappelle ses préconisations :

–  L’établissement de statistiques spécifiques aux violences contre les femmes

–  Des campagnes nationales d’affichage et multimédia pour dénoncer ces violences et faire connaître le numéro gratuit 3919

–  Un budget à hauteur de la situation, un budget d’investissement donnant les moyens nécessaires pour mettre en place politique de prévention, de formation et de sensibilisation de qualité, dans le but de diminuer les actes de violence et d’améliorer l’accompagnement et l’écoute des victimes

–  Une priorité mise sur la lutte contre l’impunité : imprescriptibilité des crimes sexuels, caractère obligatoire des peines d’inéligibilité des élus condamnés pour violences sexuelles, et une inversion de la dynamique en matière de correctionnalisation des viols

Rendez-vous le vendredi 25 novembre à Paris, Place de la Bastille à 18h30.

Julien Bayou, Sandra Regol, porte-parole nationaux