Le 28 septembre marque la journée mondiale du droit à  l’avortement. Elle se tient dans un contexte de montée de l’opposition à ce droit en Europe et dans le monde. Rappelons que dans de nombreux pays les femmes n’ont toujours aucun accès au droit à l’IVG. 

Cette semaine, c’est une opposante au droit à l’avortement qui est arrivé en tête des élections législatives en Italie, la Hongrie a annoncé que les femmes voulant avorter se verront imposer d’écouter le battement de cœur du fœtus, en Pologne le droit à l’IVG est aujourd’hui extrêmement restreint et aux Etats-Unis, la cour suprême a acté la suppression du droit à l’avortement au niveau fédéral. Ce droit avait déjà été sévèrement limité dans de nombreux États américains mais était jusqu’à présent protégé alors qu’à présent, 14 États américains ont déjà interdit l’avortement.

Suite à cette décision de la cour suprême américaine, le gouvernement français avait annoncé la possibilité d’inclure le droit à l’avortement dans la constitution, avant de mettre cette proposition de côté. Les écologistes n’ont pas oublié et notre groupe au Sénat a déposé une proposition de Loi qui sera examinée le 19 octobre. 

Mélanie Vogel, Sénatrice EELV des Français.es de l’étranger qui porte cette proposition cosignée par plus de 115 sénatrices et sénateurs issu.es de 6 groupes parlementaires, explique qu’ « inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution est légitime juridiquement, mais c’est aussi une nécessité.” En effet, beaucoup de pays pensent que la suppression de ce droit est impossible, mais les actualités nous rappellent qu’aucun État n’est complètement protégé contre ces reculs.

EELV alerte également sur le fait que l’application de ce droit est inégale sur le territoire français. Selon une enquête parue dans Mediapart en 2019, la gratuité, le choix de la méthode, la proximité, la rapidité et la confidentialité garantie sont rarement assurés en France. Les jeunes filles et les femmes font trop souvent face à des dépassements d’honoraires injustifiés qui sont à leur charge, à des établissements qui n’acceptent de délivrer que certaines méthodes comme l’IVG médicamenteuse, aux déserts médicaux, aux délais trop importants et aux manquements à la confidentialité.

De plus, les femmes de certaines communautés, comme celles des gens du voyage ou migrantes, sont parfois éloignées des parcours de soins et font face à des difficultés supplémentaires d’accès à l’IVG et à son suivi médical. 

Bien que nous félicitons certaines avancées cette année sur l’accès à la contraception comme la gratuité de certaines méthodes contraceptives pour les jeunes femmes de moins de 25 ans et la pilule du lendemain pour toutes les femmes, nous appelons à ce que la contraception soit rendue gratuite pour toutes.

EELV appelle à se joindre aux manifestations mercredi 28 septembre partout en France à l’initiative des associations pour défendre ce droit fondamental. 

Chloé Sagaspe et Alain Coulombel, porte-parole
La Commission Féminisme d’EELV