Foire aux questions

Petit florilège des questions que l’on nous pose le plus souvent à propos d’EELV.
Pourquoi passer par le politique pour faire de l'écologie ?

Notre formation en parti est venue du constat que pour changer, l’action individuelle ne suffit pas, il faut agir dans les institutions pour modifier les règles du jeu. Notre action est complémentaire de celle des associations de terrain, avec lesquelles nous sommes nombreuses et nombreux à nous mobiliser.

Êtes-vous un parti de gauche ?

Nous sommes… écologistes. Pour nous c’est l’écologie qui permet une alternative politique au système destructeur en place.
C’est une pensée du XXIe siècle qui articule la solidarité entre les peuples et les générations, la responsabilité envers la planète, le refus des inégalités, la régulation du marché, le respect de chaque être humain.
L’enjeu c’est la société post croissance, le refus du productivisme qui asservit hommes femmes et nature dans un même mouvement.
Les écologistes sont ouvert-es au dialogue avec les forces qui s’écologisent. Force est de reconnaître que les différents partis de droite n’ont pas abandonné leurs vieilles lunes productivistes quand nombre de formations de gauche s’engagent résolument et sincèrement sur la voie de l’écologie.
En clair, l’écologie n’abolit aucun clivage. Elle appelle cependant à les redéfinir. 
Le temps est venu d’engager un autre modèle de développement qui sache répondre aux exigences du siècle en mêlant l’écologie, la justice sociale et la démocratie dans un nouveau projet de civilisation basé sur le bien être humain et la solidarité indissociables de la protection de l’ensemble du vivant.

Êtes-vous un parti féministe ?

Oui. Le féminisme est constitutif des engagements des membres de EELV et nos principes mentionnent l’affirmation du féminisme comme valeur
émancipatrice pour les femmes comme pour les hommes.

Les écologistes ont porté la parité en politique avant qu’elle ne devienne enfin la norme, et ont contribué à faire émerger des femmes politiques en responsabilité.

Le chemin n’est pas terminé, et nous avons conscience des nombreux progrès à réaliser encore pour faire du mouvement un lieu qui permette aux femmes de pleinement s’épanouir dans leur engagement politique d’une part, et pour faire advenir des politiques publiques féministes à tous les échelons d’autre part.   

 

Peut-on vous prendre au sérieux ?

Qui a dit que les utopistes n’étaient pas des gens sérieux ? Cette image de doux rêveurs colle à la peau des Verts depuis leur première campagne présidentielle et la candidature de René Dumont. L’homme est un agronome renommé mais quand il se lance, en 1974, c’est avec très peu de moyens. Il installe alors ses bureaux de campagne dans une péniche prêtée par le propriétaire des Bateaux-Mouches. Il n’en faut pas moins à la presse pour qualifier de “loufoque” le candidat, dont le discours comme l’apparence tranchent avec ceux des Jacques Chaban-Delmas et Valéry Giscard d’Estaing.

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Ce qui est sûr, c’est que comme à l’époque, EELV s’appuie avant tout sur la science (les rapports du Giec, notamment). Et que les membres de nos différentes commissions thématiques travaillent d’arrache pied à vous proposer des programmes et formations de qualité. Merci à elles et eux. Ainsi qu’à vous. La confiance que vous nous faites chaque jour un peu plus pousse ceux qui hier se riaient de nous à nous prendre davantage au sérieux.

C'est joué, pas vrai ? Ce sera XXX XXX, votre candidat à la présidentielle ?

Les écologistes soutiendront une candidature écologiste à la présidentielle de 2022.

S’agissant du « qui ? », ce sont les membres du mouvement qui en décideront. Si vous souhaitez prendre part à la désignation, n’hésitez pas à nous rejoindre via soutenir.eelv.fr

 

Pourquoi vous opposez-vous au nucléaire ?
  • Une énergie loin d’être propre

Certes, le nucléaire est une énergie qui n’émet que très peu de CO2 (l’un des gaz responsables des dérèglements climatiques), mais ce n’est pas pour autant une énergie propre. En effet, la production d’électricité d’origine nucléaire génère des quantités démesurées de déchets : chaque année, 23 000 m3 de déchets nucléaires sont produits. Une partie de ces déchets sont hautement radioactifs et le resteront pendant plusieurs milliers d’années.

  • Une énergie risquée

En France, le nucléaire produit 75% de notre énergie. Nous comptons 57 réacteurs nucléaires. Ils sont âgés de 32 ans en moyenne, alors que leur durée de vie prévue à la construction est de 40 ans.

Pour éviter les risques, l’autorité de sûreté du nucléaire réalise une visite approfondie tous les 10 ans. On peut lui faire confiance : c’est une autorité indépendante, à la fois de l’opérateur (EDF) et des pouvoirs publics. Là où il y a un problème, c’est davantage du côté des exploitants à qui il arrive de falsifier des documents, comme au Creusot. D’autre fois, il leur est arrivé de confier la gestion à des entreprises incompétentes, comme à Flammenville. Fin mai 2020, le président de l’ASN, s’est encore inquiété, dans le Monde, d’un « recul de la rigueur dans l’exploitation des centrales ». En somme, il y a, en France, un risque nucléaire.

  • Une énergie coûteuse

Il nous faut aussi dire que le nucléaire coûte cher : si l’on intègre le risque, un accident coûterait des centaines de milliards d’euros. Mais même sans cela, les nouvelles centrales affichent un coût compris entre 80 euros et 120 euros du mégawatt/h.

Le coût des énergies renouvelables suit une tendance inverse et tourne aujourd’hui autour de 50 à 60 euros du megaw/h. Compétitivité oblige, le coût va encore diminuer. Nous aurions donc tout intérêt à miser sur les énergies renouvelables. Car s’il est encore compliqué de les stocker, le “power to gaz”, fait d’utiliser des excédents d’électricité pour synthétiser du gaz en passant par l’électrolyse, offre d’intéressantes perspectives. On estime d’ailleurs que le développement de la filière des renouvelables permettrait de créer en France 825 000 emplois d’ici 2050.

Êtes vous pour le retour à la bougie ?

Si nous n’avons rien contre les dîners aux chandelles, nous ne prônons pas un « retour à la bougie », non. Et puis il y a des solutions plus efficaces à mettre en place :

  • Le premier consommateur d’énergie, c’est le bâtiment. Ca représente un tiers des consommations. Il y a donc urgence à procéder à la rénovation thermique des bâtiments. Ce qui permettrait non seulement de créer des emplois mais de faire baisser les factures des français. Une autre chose toute simple à faire, mais essentielle, obtenir des boutiques, des bureaux qu’ils ne laissent pas leurs lumières allumées pendant la nuit.
  • Le deuxième sujet, c’est le transport, puisqu’il s’agit du secteur qui émet le plus de CO2. Il nous faut donc développer un service de transports publics de qualité. Et pas qu’à Paris et dans les grandes villes. Rétablissons les lignes de proximité, les petites gares.
  • Le troisième point, c’est notre mode de consommation. Il faut qu’on en arrête avec le made in china, l’obsolescence programmée. Créons des objets durables, de qualité. Mettons en place des recycleries, réparons ce qui peut l’être. D’autant que ça aussi, ça crée de l’emploi. 
  • Le quatrième sujet, c’est le secteur agricole. Et notamment la filière bovine. Il suffirait de manger moins de viande, ce qui nous permettrait, en plus d’être en meilleure santé. On peut le faire, tout en accompagnant le secteur.
Êtes-vous anti-vaccin ?

Certainement pas. En pleine crise du Covid-19, EELV a d’ailleurs réclamé “un soutien massif à la recherche et à la coopération scientifique internationale pour trouver une réponse vaccinale ou médicamenteuse à la maladie, universelle et gratuite; en privilégiant les méthodes de substitution à l’expérimentation animale.