EDF et l’Etat ont annoncé avoir trouvé un accord pour fermer Fessenheim. Cet accord intervient avec quatre ans de retard. Contrairement à la promesse du candidat Hollande puis du président de la République, Fessenheim ne sera pas fermée avant la fin du quinquennat, rendant possible qu’elle reste en activité en cas d’alternance politique.

Cet accord prévoit le versement de 400 millions d’euros pour « indemniser » le fournisesur électrique.

Pour les écologistes, cette somme est insensée. La plus ancienne centrale nucléaire de France, en service depuis 1977, est amortie depuis bien longtemps : entièrement financée par le contribuable, sa durée de vie initiale était de trente ans.

Fessenheim fait partie des centrales les plus anciennes de France, ce qui signifie surtout qu’elle en est une des plus dangereuses. Ce danger concerne non seulement l’ensemble des salarié-es mais également l’ensemble de l’Europe : Tchernobyl ne s’est pas arrêté aux frontières. Pourtant, son démantèlement créerait des emplois, ceux de la transition énergétique, tout en protégeant notre avenir et notre santé. Pourtant, le gouvernement choisit de rater ce rendez-vous avec l’avenir.

Par ailleurs, EDF est déjà soutenu à bout de bras par le contribuable pour absorber EDF ou via la privatisation de Réseau de transport d’électricité, financé par le contribuable. Plutôt que de payer triple pour fermer une centrale obsolète et amortie, l’Etat doit redevenir stratège en renonçant à la construction des deux EPR à Hinkley Point et à engager sans attendre la transition énergétique.