Après la Suède,  il y a quelques jours, l’Italie pour la première fois depuis 1946, devrait être gouvernée par un parti post-fasciste avec le soutien de la droite affairiste de Berlusconi. En effet, l’alliance de l’extrême droite et de la droite, conduite par Giorgia Meloni, a obtenu 44% des suffrages aux législatives de dimanche et une très large majorité à la Chambre des députés et au Sénat. Cette victoire est inquiétante dans la mesure où elle confirme la poussée, en Europe, des formations politiques dites « illibérales », comme en Pologne ou en Hongrie, dont les dirigeants ont salué la victoire historique de l’extrême droite.

Symptôme de la crise politique que traversent toutes les démocraties occidentales, la victoire de Fratelli d’Italia est le résultat d’un long processus de banalisation des idées d’extrême droite et de perte de repères identitaires. Quant à la gauche italienne, elle “n’existe plus” comme le concède l’historien Enzo Traverso.

Après la victoire de l’extrême droite italienne, EELV s’inquiète de la période d’incertitude qui s’ouvre en Italie et en Europe, alors que les défis climatiques et sociaux auxquels nous sommes confrontés, n’ont jamais été aussi importants. 

Face à ces défis majeurs et pour éviter les dérives populistes et xénophobes en Europe, EELV appelle plus que jamais la Commission européenne à être vigilante sur le respect de l’état de droit au sein des États membres, comme à mener des politiques ambitieuses pour assurer la transition écologique et solidaire sur le continent. 

Chloé Sagaspe et Alain Coulombel, porte-parole
La Commission Transnationale d’EELV