Pour mieux répondre aux crises sanitaires du 21ème siècle, nous avons besoin de systèmes de soins et de santé publique forts, résilients et soutenables. C’est dans ce sens qu’Europe Écologie Les Verts soutient les appels exigeant un accès universel à la santé et se joindra à la mobilisation internationale de la santé ce samedi 29 mai.

Car la crise de la COVID-19 a mis en lumière les inégalités d’accès aux soins et à la santé, comme notre fragilité face aux maladies épidémiques émergentes. Pour faire face à cette situation, nous devons agir sur tous les déterminants de la santé : environnementaux, politiques, commerciaux, économiques et sociaux, dans une approche  globale de la  santé publique. Nous devons mettre en œuvre une politique ambitieuse de prévention, de renforcement des capacités des systèmes de soins dans tous les pays, et d’adaptation aux conséquences du dérèglement climatique. 

La santé humaine et du vivant est notre plus grand bien commun, soignons-le !

Depuis plusieurs dizaines d’années, les gouvernements successifs ont effectué des coupes budgétaires et poussé à la privatisation grandissante de notre système de santé. Aujourd’hui, les personnels sont épuisés par la gestion de la pandémie de COVID-19, qui a révélé les fragilités de notre système de santé à bout de souffle. C’est pourquoi EELV partage les revendications des collectifs de l’Appel à la mobilisation internationale de la santé qui demandent la mise en œuvre de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) et un renforcement des moyens de l’hôpital public.

L’accès aux soins de santé doit être vu comme un investissement et non une dépense ! Nous devons changer de logique. La prise en compte des indicateurs mesurant le respect du droit à la santé et la réalisation de la CSU (couverture de la population, qualité des soins et leurs financements équitables) doit primer sur celle de la rentabilité comptable des systèmes de soins à court terme. La défense du droit à la santé, de la Couverture Sanitaire Universelle et une politique plus juste en ce qui concerne les brevets (et autres produits de santé) doivent primer sur l’idéologie de rentabilité et de pseudo-stabilité financière. La prise en compte de l’état de santé actuel de la population française, l’augmentation des maladies chroniques, nécessitent d’accroître et de répartir de manière équitable, sur tous les territoires, le nombre de lits, d’établissements de soins et de prévention  – comme les PMI – et de soignant-es, d’offrir de meilleures conditions salariales aux personnels de santé et du secteur médico-social, d’améliorer l’attractivité de ces domaines, d’investir dans la formation et de réduire l’empreinte écologique du secteur de la santé.

Face aux enjeux à venir, nous devons disposer de systèmes de santé résilients, forts, solidaires, universels, et capables de répondre aux crises du 21ème siècle. 

C’est dans ce sens qu’EELV se joint à l’ensemble des appels pour la reconnaissance d’une seule santé et un accès universel et équitable à la santé.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La Commission Santé d’EELV