Europe Écologie Les Verts demande au gouvernement de réunir le Conseil de sécurité de l’ONU sans plus tarder, après que le gouvernement indien a décidé d’adopter un projet de loi relatif au statut du Cachemire, territoire disputé entre l’Inde et le Pakistan. 

La Lok Sabha, chambre basse du parlement fédéral indien, a tout bonnement abrogé l’article 370 de la Constitution indienne, qui octroyait une certaine autonomie à l’État du Jammu-et-Cachemire, l’un des territoires les plus militarisés de la planète. La population cachemirie va donc désormais être directement gouvernée par New Delhi, à la suite d’une procédure digne d’un régime autoritaire.

Depuis début août, l’État du Jammu-et-Cachemire est devenu un trou noir de l’information, mettant à mal la crédibilité de la démocratie indienne et son respect de l’État de droit. Quid des droits humains sur le territoire, déjà violés à répétition depuis sept décennies par l’Inde et le Pakistan ?

Cette question doit trouver sa solution au niveau international, d’autant plus puisque le dérèglement climatique y est un facteur déstabilisant, le différend entre les deux pays étant extrêmement lié à la sécurité de l’eau. Or, au moins deux grands glaciers himalayens ont disparu depuis cinquante ans, et cette tendance s’accélère. La pénurie de ressources ainsi que l’insécurité alimentaire et hydrique sont croissantes en Inde et au Pakistan, attisant les braises d’un potentiel conflit entre les deux puissances, rappelons-le, nucléaires, qui menacent régulièrement de faire usage de leurs armes.

Depuis des années, EELV alerte sur le fait que le réchauffement climatique, en augmentant l’insécurité alimentaire, le stress hydrique, la précarité économique et les migrations,  accroît le risque de nouveaux conflits et constitue un facteur d’augmentation des violences.

Le droit international ne doit pas être à géométrie variable. EELV dénonce le silence coupable des autorités françaises face à un régime Modi de plus en plus autoritaire. Alors que la France exporte sans états d’âme ses Rafales et son EPR, les écologistes attendent plutôt que l’État cesse de transiger avec les principes démocratiques et les droits humains pour des raisons commerciales et financières.

Source carte Wikipedia