L’ancien Président de la Catalogne Carles Puigdemont a été arrêté ce matin, trois jours après que la Cour Suprême espagnole a réactivé l’ordre de détention à son égard et à l’égard de cinq autres dirigeants catalans, ainsi qu’inculpé 25 responsables séparatistes, dont 13 sont accusés pour « rébellion » et « sédition » passibles de peines allant jusqu’à trente ans de prison.

Alors qu’Amnesty international a dénoncé à plusieurs reprises le recours excessif à la force lors du referendum interdit du 1er octobre dernier, et l’excès et la disproportion des charges contre les dirigeant-es indépendantistes, les écologistes français-es s’indignent de ces inculpations et arrestations qui ont tout de poursuites politiques.

La France et l’Union européenne ne peuvent rester silencieuses face à de telles attaques à la démocratie à nos frontières et dans un pays membre de l’Union. La situation en Catalogne doit trouver une issue politique, et démocratique, qui passera par les urnes plutôt que par les tribunaux. La société catalane est diverse, et divisée par les derniers mois de tensions avec le gouvernement madrilène. La population mérite la préservation de ses droits et libertés, et un processus pacifique de négociation.

Les écologistes demandent la libération des détenu-es, la mise en place d’une enquête indépendante sur les événements du 1er octobre vers une justice indépendante et le respect de l’Etat de droit. Le dialogue doit être relancé, au sein de la Catalogne et avec le gouvernement central par un processus auquel participeraient les instances de l’Union européenne.

 

 Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole.