Pour la première fois en France, une ville de plus de 500 000 habitants va mettre en place un budget sensible au genre. La ville de Lyon, sous l’impulsion d’Audrey Henocque, première adjointe en charge des finances, et Florence Delaunay, adjointe à l’égalité femmes-hommes, va en effet évaluer son budget selon la répartition de la dépense publique envers les bénéficiaires hommes et femmes.

En 2021, les lignes budgétaires de cinq directions seront analysées : une mairie d’arrondissement, le musée des beaux-arts pour la culture, la direction des sports, la direction des espaces verts et la direction de la commande publique. En 2022, ce seront l’ensemble des lignes budgétaires qui seront étudiées.

L’objectif est de prendre conscience des déséquilibres éventuels, et d’y répondre par des actions correctives. 

Dès 2021, pour répondre aux déséquilibres déjà criants, la ville de Lyon met également en place des actions pour renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment en accordant autant de subvention à l’OL féminin qu’à l’équipe masculine, et en travaillant sur les cours d’écoles à la fois pour les végétaliser, mais aussi les rendre plus adaptées à la mixité des jeux. Pour que chacun et chacune ait sa place dans l’espace public, et dans la société. Pour passer d’une égalité de droits, à une égalité réelle entre les femmes et les hommes.

Recommandé par l’ONU Femmes et le Conseil de l’Europe, le budget sensible au genre est déjà en place à Vienne, capitale de l’Autriche, depuis plus de 15 ans, mais aussi au Canada, Mexique, Australie, Japon, Islande. Marlène Schiappa avait d’ailleurs promis sa mise en place au niveau du budget de l’État. En matière d’environnement comme en matière d’égalité femmes-hommes, il y a ceux qui parlent, et les écologistes qui font.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles