Je me suis rendu en Birmanie du 20 au 23 mars 2013. J’étais le premier des ministres du gouvernement actuel à me rendre dans ce pays qui s’ouvre à la démocratie. Cette visite s’est déroulé dans le contexte des résurgences des violences ethniques qui représentent aujourd’hui le principal défi pour le pays.

J’ai pu rencontrer des représentants de la communauté musulmane qui ont exprimé leurs vives inquiétudes face aux violences  interconfessionnelles dont ont été victimes les minorités musulmanes fin mars. J’ai appelé les autorités à tout faire pour protéger les minorités et à consolider la cohésion nationale. Ce message, je l’ai également évoqué avec Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, symbole de cette ouverture démocratique que j’ai revu, après l’avoir rencontré à Paris lors de sa première visite en juin 2012.

Lors de ce déplacement, j’étais accompagné de deux élus EELV particulièrement impliqués en faveur de ce pays, François-Michel Lambert, président du groupe d’amitié France-Birmanie à l’Assemblée nationale et Jean-Marc Brulé, conseiller régional Ile-de-France. Cette visite a permis de lancer plusieurs programmes de coopération en faveur de l’ouverture démocratique du pays notamment à travers le développement des médias indépendants. En effet, depuis le 1er avril, une presse quotidienne libre est autorisée dans le pays. Une convention entre Canal France International et le groupe audiovisuel birman « Forever » a été signée visant à accompagner la formation de la rédaction de ce groupe audiovisuel indépendant. Nous marquons ainsi notre soutien à la liberté de la presse et d’expression en Birmanie. Cette visite aura également permis d’initier un programme de coopération entre le Parlement français et le Parlement birman. La rencontre entre les parlementaires des deux pays a permis d’avancer dans la voie de la constitution d’un groupe d’amitié franco-birman au parlement birman. Une visite du Parlement européen (avec notamment la participation de Nicole Kiil-Nielsen) nous a emboité le pas début avril, permettant de réaffirmer l’attachement que portent les Européens à la transition démocratique du pays.

Sur le plan du développement économique du pays, ce déplacement a également été l’occasion de signer une convention entre  l’Agence française de développement et les autorités birmanes afin de lancer de grands projets dans le domaine de la santé, du développement rural ou de l ‘accès à  l’eau. Je continuerai à suivre l’évolution de ces projets, en lien avec toutes les forces vives du pays, société civile, et responsables politiques qui portent le processus de transition démocratique.

 

Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement

 

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