Les violences faites aux femmes sont un fléau subi par la moitié de la population mais qui concerne tout le monde. Chaque année,  84 000 femmes sont victimes de viols ou de tentatives de viol. Seulement 10% d’entre elles portent plainte et rares sont les condamnations. Une réalité qui pousse au renoncement nombre de victimes qui ne se sentent ni écoutées, ni respectées et voient ce parcours qui va de la plainte au procès comme une épreuve supplémentaire s’ajoutant au traumatisme de l’agression.

Il y a un an, 4 femmes brisaient l’omerta politique en rendant publiques les agressions dont elles avaient été victimes de la part de Denis Baupin.  A la veille de la journée internationale des droits des femmes, le Parquet de Paris a rendu son avis sur les 14 témoignages des victimes du député de la 10e circonscription de Paris. Pour le Procureur, les faits , bien que prescrits, sont susceptibles d’être qualifiés pénalement, « aux termes de déclarations mesurées constantes et corroborées », c’est à dire que des faits existent. Cet avis est une victoire pour la reconnaissance du traumatisme des victimes.

Depuis le lancement de l’affaire, la législation a évolué et les délais de prescription se sont rallongés, passant de 3 à 6 ans : on doit en partie au courage des 4 premières femmes, Isabelle Attard, Elen Debost, Annie Lahmer et Sandrine Rousseau d’avoir permis de faire évoluer la loi.

Europe Écologie Les Verts se félicite de cet avis qui démontre le fondement de l’action intentée et souligne encore une fois le courage des quatre plaignantes. Leur parole a permis à de mettre en lumière de nombreux autres cas et de libérer la parole de centaines de victimes. Face à la nécessité de ne plus jamais laisser les agresseurs agir, EELV a mis en place une procédure de recueil des plaintes des victimes par une commission extérieure aux instances du parti et en lien direct avec les associations d’aide aux victimes.

Il y a eu un avant « l’affaire Baupin » et il y aura surtout un après. Si les faits ne sont pas poursuivis, la société, elle, a compris : la honte change de camp.

Europe Écologie Les Verts appelle à la mobilisation le 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

Julien Bayou, Sandra Regol, porte-parole nationaux