La semaine dernière le terrible décompte des féminicides en France s’est aggravé. Le corps d’une femme ainsi que celui de ses deux enfants ont été retrouvés sans vie à Dreux.

L’ex-compagnon de la femme retrouvé morte a été interpellé. Il avait déjà été condamné pour violences conjugales. Elle avait porté plainte la veille du triple homicide.

Et il ne s’est absolument rien passé pour prévenir ce féminicide. « Il n’y avait pas de dangerosité avérée » se défend le procureur de Chartres. Et pourtant une femme et ses enfants sont morts.

50 féminicides depuis le depuis de l’année selon le collectif Nous Toutes. 

Et le gouvernement ne trouve rien de mieux à proposer que de distribuer 5 millions de flyers rappelant comment réagir lorsqu’on est victime ou témoin d’une agression 

La réponse est terriblement en dessous de tout. Ce message place la responsabilité sur les victimes plutôt que de mettre en place une campagne nationale de prévention des violences comme le réclament les associations pour changer les comportements, développer l’éducation au consentement dans les écoles, sensibiliser les potentiels agresseurs au sein de notre société et prévenir les agressions. 

Les écologistes réclament 2 milliards d’euros pour financer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, mettre les victimes à l’abri en créant des place d’hébergement, éloigner les agresseurs, former le personnel policier à mieux accueillir les plaintes et donner des moyens et des formations spécialisées à la justice pour une réponse juridictionnelle à la hauteur de l’enjeu.

L’exemple de l’Espagne nous montre qu’en investissant dans ce domaine et en faisant de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles une priorité, il est possible de faire baisser le nombre de féminicides et d’obtenir des changements systémiques. Nous appelons  le Ministre de l’Intérieur et la Ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes à apporter des réponses à la hauteur des enjeux.  

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole nationales
La commission féminisme EELV